D’un coup de marteau, le tribunal de commerce de Romans a scellé le sort de 210 emplois de l’entreprise Charles Jourdan. Auxquels il convient d’ajouter les emplois induits. S’agit il d’une fin inéluctable après une longue agonie, 20 ans de plan dit « sociaux » ?
20 ans que le patronat promène les salariés et les pouvoirs publics, 20 ans que l’on nous fait le coup du sauveur. Comme s’il existait un seul patron qui investissait de l’argent pour sauver une entreprise. Le patron sauveur est un mythe, il parait qu’il en a existé un, dans un lointain passé.
En 2005, après une représentation théâtrale de très mauvais goût, au tribunal de commerce, Yannis Bilquez nous la joue zorro, plein aux as, vous allez voir, c’est le bon !
Deux ans après, l’entreprise est tombée dans le gouffre. Le sauveur Suisse, lui, est en prison. L’Américain, ze big boss, plus vite que prévu, s’est sauvé, la queue entre les jambes. Après nous avoir fait le coup du mécène.
Remballe tes 200 000 €uros, ce n’est pas le Père Noël.
On avait pas tout vu, pourtant coté escrocs, sur notre territoire on connaît.
Pendant 20 ans les patrons successifs ont trouvé les relais nécessaires, même dans l’entreprise, pour accréditer l’idée que le problème de l’industrie en France serait le coût de la main d’œuvre. Nous ne sommes pas consolé, d’avoir si souvent eu raison de dire et répéter que la main d’œuvre, c’est la richesse de l’entreprise. La démonstration est faite et confirmée que les soucis de l’industrie Française viennent essentiellement de la recherche du profit maximum. Toutes les autres justifications, ne sont que de mauvais alibi.
Il y a quelque chose d’indécent dans cette situation. Ils ont cassé un bel outil, les uns après les autres, après avoir encaissé des centaines de milliers d’€uros d’argent public, et maintenant, qui paie ?
D’abord ce sont les salariés, des dizaines d’années à trimer sur les machines, à inhaler des vapeurs, à vivoter avec des salaires de misère. Des dizaines d’années à assurer un train de vie de seigneur, à une armée de bandits, tous beaux parleurs, bonimenteurs.
Ensuite ce sont les autres salariés, la France qui travaille, qui finance des « plates formes de reclassement », des plans de formations, des retraites anticipées, le chômage, pour tenter de limiter les dégâts.
Voilà bien un cas ou la loi anti-casseur ne s’applique pas, mais que fait Sarkozy ? Avec celui là, la racaille patronale est tranquille.
Il serait temps que les salariés prennent leurs affaires en main, interviennent dans la gestion des entreprises, sur les choix stratégiques.
A quand l’entreprise citoyenne ?
Nous publions ci joint un communiqué d'ATTAC, et un autre du PCF de Romans