CGT Romans

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jeudi 18 septembre 2008

VOUS AVEZ DES IMPOTS A PAYER ? MERCI POUR ADN !

Face à de nombreuses demandes d'explications sur nos prises de positions à propos du dossier Ardèche-Drôme-Numérique, nous revenons sur des interrogations.

Que les collectivités soient aujourd’hui dans l’obligation d’investir pour palier aux manques des opérateurs de Télécommunications, dont France Télécom, c’est indéniable. Que les opérateurs, avec en tête France Télécom, cherchent les profits maximum, c’est indéniable également.

Le problème de haut débit n’est pas un problème de transport, mais bien un problème sur l’extrémité du réseau appelée Boucle Locale. Aujourd’hui, plus de 98% des lignes de téléphone en France sont éligibles au haut débit par l’ADSL, sans compter les divers réseaux d’initiatives publiques déjà construites en hertzien, (WIFI et WIMAX).

Toutes ces lignes éligibles à l’ADSL ont accès aux offres commerciales de tous les opérateurs par les offres en « ADSL nu ». Bien sur, ces offres sont limitées aux possibilités en débit. Mais plus personne en France, sur une ligne éligible, dès 512K, ne peut dire qu’il est obligé de payer l’abonnement téléphonique. Seuls 2% restants en sont privés. Ce qui reste trop, d'un point de vue service public, égalité de traitement sur le territoire national, revendication de la CGT.

Bien sur, les lignes limitées en débit, ne permettant pas la télévision, sont nombreuses, cela nécessite effectivement une volonté politique, d’aménagement du territoire, pour uniformiser les accès.Prévoir des boucles locales hertziennes n’améliore pas beaucoup les choses non plus, à ce jour elles ne permettent pas le triple play, ni le double play (téléphone illimité), elles sont très limitées en débit, passent mal en zones escarpées.

Dégrouper les NRA (nœuds de raccordement d’abonnés) qui ne le sont pas servirait à quoi ? Puisque le problème principal vient de la boucle locale ? En quoi dégrouper les NRA qui ne le sont pas diminuerait les longueurs de la boucle locale ? Pourquoi vouloir dégrouper dans les zones considérées comme non rentables par les opérateurs alors que toutes les lignes éligibles ont accès à tous les opérateurs par les offres en ADSL « nu » ?

Pour l'accès à la télévision ?

Est-il vraiment logique de prévoir des investissements publics colossaux pour amener des bouquets de télévision par l’ADSL ? N’y a-t-il pas déjà des investissements publics pour la TNT ? Les opérateurs se sont installés partout ou cela est jugé rentable, s’ils ne le font plus, ou pas dans les zones rurales, c’est justement parce ce n’est pas assez rentable. C'est bien là que se trouve le noeud du problème.

Toute la classe politique a souhaité la privatisation du secteur des télécommunications en arguant que ça allait favoriser les investissements et favoriser la concurrence. Les mêmes qui nous expliquaient, bien au chaud dans leurs cabinets de député, les biens faits de la privatisation, nous expliquent aujourd'hui la nécessite de l'investissement public. Ils n'ont pas changé d'avis, ils défendent la privatisation des bénéfices, la nationalisation des pertes. Le secteur bancaire est actuellement instructif, des milliards d'€uros partent en fumée.

Le rôle des élus du peuple ne serait-il pas plutôt un rôle politique justement, s’ils considèrent que le haut débit, voire le très haut débit est du domaine du service public, alors ils doivent le revendiquer, l’exprimer aux seins de leurs formations politiques, ouvrir le débat dans les instances adéquates. Ce qui n’est pas le cas pour l'instant. Nous invitons les élus, de tous bords, à s'inspirer des analyses et revendications de la CGT du secteur des Télécommunications.

QUE FAIRE D'ADN ?

Comme en Ardèche et Drôme, de nombreuses collectivités investissent des sommes fabuleuses. Si on prend l’exemple de la communauté de pays d’Aix en Provence, il y a 7 opérateurs en présence, avec plusieurs réseaux de transport à très haut débit (gbits) une couverture haut débit actuelle de 99,8%, tous les NRA sont raccordés en fibres optiques, et cependant cette collectivité prévoit de refaire un réseau de transport avec du génie civil. Les arguments déployés pour étayer ce projet sont sensiblement les mêmes qu’en Drôme Ardèche.

Quelle région, quel département ou autre collectivité n’a pas aujourd’hui son projet en France ? Quelle est la cohérence d’ensemble ? Quelle convergence entre eux et avec les réseaux existants ?

Ce sont des cabinets de consultants qui décident pour nos élus, en leur présentant des états des lieux faussés, des objectifs contradictoires, (le très haut débit pour tous en Drôme-Ardèche avant fin 2009 est impossible), des projets non adaptés aux objectifs, des amalgames mensongers et manipulatoires entre haut et très haut débit.

Comme la CGT l'a souhaité sur notre territoire le débat est bel bien sur la place publique. Nous n'avons pas la prétention de détenir LA vérité, s'il y en a une, mais qu'un conseiller Régional, Mr Saulignac Hervé se permette des insultes, sur radio Bleu Drôme-Ardèche, à notre égard donne une idée des enjeux.

mercredi 10 septembre 2008

HAUT DEBIT DEBAT !

L'intervention des collectivités locales dans l'équipement de la France en accès haut et très haut débit à coup de millions d'€uros, ne manque pas d'interpeller.

Sur ce sujet, un article bien documenté, peut être un peu complexe est publié dans RUE 89, les commentaires ne manquent pas d'intérêts non plus. Compte tenu du projet "ADN" (Ardèche-Drôme-Numérique) et ses 50 millions d'€uros de subventions, nos concitoyens des deux départements peuvent s'interroger.

Déjà chez nos voisins de Provence Alpes Cote d'Azur (PACA) des projets similaires sont gelés. Le pays d'Aix en Provence a bloqué le programme de même type. Les syndicats CGT des Activités des secteurs Télécommunications de Drôme et d'Ardèche ont demandé aux Conseils Généraux ainsi qu'au Conseil Régional Rhône Alpes de revoir le dossier en partant du pronostique que nous considérons erroné.

La CGT est loin d'être la seule à mettre en cause ces dépenses totalement inutiles, pour autant il va falloir faire beaucoup de bruit pour déboucher des oreilles tentées par les sirènes du génie civil, Bouygues, Eiffage et autres multinationales.