Il y a un an, le Président de la République avait promis à la « France qui se lève tôt » de revaloriser la valeur du travail. Aujourd’hui le bilan est lourd : pour la 1ère fois depuis 25 ans le taux de salaire horaire ouvrier évolue moins vite que les prix. De ce fait, il n’aura pas d’influence sur le niveau d’augmentation du SMIC au 1er juillet.

Cette situation rendrait plus nécessaire que jamais un coup de pouce gouvernemental sur le SMIC pour aller au-delà de son augmentation légale.
L’inflation déjà élevée (3,3 % cette année) pèse plus lourd sur les budgets modestes : le carburant, le logement, les transports, l’énergie, les produits alimentaires qui constituent l’un des principaux postes de dépenses des ménages modestes augmentent plus vite que l’inflation moyenne.

Pourtant, le gouvernement, droit dans ses bottes, s’en tient aux 8 centimes d’augmentation horaire auxquels la loi l’oblige. Pas un centime de plus !
L’an dernier déjà, il avait justifié son refus du coup de pouce au prétexte qu’il valait mieux favoriser les négociations salariales, plutôt que l’augmentation du SMIC.

Résultat : si les salaires sont le premier sujet de négociation dans les entreprises, c’est parce qu’ils sont aussi le premier sujet de conflit. Les employeurs ne concèdent rien spontanément !

Quant aux niveaux d’augmentation, le bilan du Ministère constate que « les baisses des pourcentages d’augmentation peuvent s’expliquer en partie par la faible augmentation du SMIC en 2007 ».

Les choix gouvernementaux annoncent une nouvelle spirale d’écrasement des salaires et d’affaiblissement de l’emploi ! La part des salaires dans les revenus du travail s’affaiblit, le nombre de salariés à temps partiel et en CDD a augmenté cette année, c’est une conséquence des lois dites sur le pouvoir d’achat qui contraignent à travailler plus longtemps ceux qui ont un travail tandis que les autres sont maintenus à l’écart des vrais emplois.

La consommation est le principal facteur de soutien à la croissance, en France. Aujourd’hui les deux sont en berne. L’entêtement gouvernemental fait prendre des risques lourds à notre pays.
Il faudra plus qu’une campagne de communication de publicité gouvernementale sur le pouvoir d’achat pour satisfaire les salariés.

La CGT les encourage à multiplier les initiatives revendicatives pour obtenir un coup de pouce sur le SMIC, une relance des salaires et des carrières, le recul de la précarité, l’amélioration des conditions et de la durée du travail.