Après la révélation de considérables sorties d’argent liquide, les mises en examen de son ex Président et d’un autre dirigeant, on apprend que la principale branche du MEDEF assure un parachute doré de 1,5 millions d’euros à M. Gautier-Sauvagnac. Pire, l’organisation prendra en charge les amendes ou indemnités que la justice pourrait prononcer.

Ceci confirme que l’affaire ne se réduit pas à de quelconques indélicatesses personnelles mais relève d’un système opaque mis en place par l’organisation patronale.

Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels.

Il est surprenant d’apprendre : - qu’un responsable patronal mis en cause pour « abus de confiance, travail dissimulé, recel d’abus de confiance » se voit attribuer une indemnité équivalente à 1 250 SMIC mensuel pour bons et loyaux services, - que ce même responsable va demeurer influent et présent parmi les négociateurs et représentants du MEDEF (Conseil économique et social) jusqu’en janvier 2009.

La CGT s’indigne et condamne de telles pratiques qui discréditent encore un peu plus le camp patronal au moment où celui-ci s’efforce d’alimenter la suspicion sur la gestion des syndicats de salariés et d’entretenir le statu-quo sur la représentativité des organisations patronales.

La CGT attend que toute la lumière soit faite sur l’origine et l’utilisation de la caisse noire de l’UIMM, une clarification de la part du MEDEF sur sa conception du dialogue social et sa volonté d’assurer la transparence de son financement.

La CGT réitère sa proposition d’instaurer l’obligation aux entreprises de publier à leur bilan social l’intégralité des moyens qu’elles octroient, tant aux organisations syndicales de salariés qu’aux organisations professionnelles d’employeurs. Ce serait contribuer utilement à la démocratie sociale.